Aujourd’hui la plupart des pays détruisent leur environnement pour développer le tourisme de masse ou le tourisme moderne. En développant ce genre de tourisme, comme c’est le cas de Marrakech, au Maroc, les habitants assistent à l’appropriation culturelle et domaniale, à l’effritement de leurs coutumes, de leurs cultures, de leurs habitats, de leurs traditions, de leur mœurs et de leurs habitudes. Ils s’éloignent de leur vie sociale et de leur milieu traditionnel pour vivre une vie différente qu’ils n’imaginaient jamais vivre. Les projets touristiques sont nombreux dans cette grande ville marocaine où les expatriés ont élu domicile en modernisant l’ensemble des activités socioculturelles et sportives et en construisant des nouvelles infrastructures immobilières, comme des hôtels et des maisons de hôte, repoussant ainsi la nature et toute la commodité environnementale. Les promoteurs immobiliers marocains et étrangers promettent monts et merveilles pour la transformation de la ville contrairement à la ville de Fés qui, elle, préfère garder sa tradition et son originalité. Les projets nécessitent de gros investissements qui causent des dégâts environnementaux énormes. Dans les villes et pays où le développement rime avec l’économie, les questions environnementales, écologiques, sanitaire et d’hygiène sont reléguées au second plan. Elles ne sont généralement pas une préoccupation des autorités publiques. C’est pour cela que des actions communes doivent être engagées partout dans le monde pour exiger le respect de nos milieux de vie, donc de notre environnement.
Le souci principal des acteurs politiques et économiques est comment renflouer les caisses de l’Etat en développant des entreprises de grande envergure. Les autorités se focalisent plus sur les retombées touristiques et économiques au lieu de se pencher sur le bien-être et la santé des populations. Le premier et indispensable besoin des populations, c’est de respirer l’air pur dénudé de toute pollution et exiger des énergies alternatives qui mettent fin aux émissions de gaz à effet de serre. C’est ça le premier combat qui doit être mener par tous les gens quelque soient leur couleur, leur sexe et leur âge ou de leur bord politique. C’est une question de survie. Le second objectif est de réduire le réchauffement climatique et les catastrophes naturelles. Le troisième et dernier principal objectif des citoyens est de protéger la nature et la biodiversité. Ce sont des objectifs qui nous permettent d’atteindre d’autres objectifs plus spécifiques capable de nous redonner le souffle et l’envie de vivre sans aucune inquiétude pour l’avenir.
Les plages et les lieux publics sont devenus des lieux de dépôts d’ordures. Les plages en fait les frais de la mondialisation et du développement touristique incontrôlé. Elle sont détruites pour donner lieu à des immeubles de haut standing au nom de la modernité en violation flagrante de la vie et de la culture des peuples. Quand on prend l’exemple de Marrakech, au Maroc, dans le centre urbain, des populations entières sont forcées de déménager pour laisser la place au promoteurs immobiliers qui construisent selon des normes internationales, des lieux touristiques, des stades, des terrains de golf et des lieux de recréations et de loisirs au détriment de l’environnement. Les autorités de cette ville préfèrent construisent des logements sociaux loin de la ville, parfois à 10 ou 15 km de la ville, aux prix abordables et défiant toutes concurrences, pour reloger tous les habitants de la ville obligés de quitter les lieux en vendant leurs terres. Cependant, dans certains pays africains, comme le Madagascar, les associations de jeunesse font la promotion du tourisme solidaire et durable.
Aujourd’hui ce que les décideurs ne savent pas, ce que le développement de nos villes ne consistent pas à détruire le milieu naturel ou environnemental pour promouvoir l’urbanisme, l’habitat et les infrastructures. Il faut revaloriser le patrimoine existant avec de l’ingéniosité et de techniques de construction plus conséquentes. Pour créer des villes écolos et responsables, on doit penser aux conséquences des projets immobiliers dans le domaine environnemental. L’agrandissement ou le renouvellement des villes a des impacts environnementaux considérables. Les inondations dans les villes sont en lien direct avec la mauvaise construction ou le mauvais lotissement des ville. Il ne s’agit pas de se comparer aux autres pays en terme d’infrastructure et de modernité. Il faut innover et inventer des maisons plus écolos et plus équitables et se donner les moyens de construire des villes plus intelligentes, respectueuses du code environnemental, social, familial et naturel. C’est plus responsable. Vouloir se comparer aux autres pour se développer, c’est s’autoriser sa propre destruction.
Chaque pays doit être spécial en terme d’infrastructures pour attirer les touristes. Il faut principalement conserver nos valeurs, nos maisons traditionnelles, nos villes et villages, promouvoir le tourisme solidaire ou le tourisme responsable pour partager avec les touristes nos cultures, nos coutumes, nos habitudes, nos mentalités et nos traditions. C’est en ces termes que les touristes se reconnaissent et se confondent à nous. c’est ces mots que nous pourront être fiers de ce que nous sommes ou de ce que nos anciens, nos aïeux ont été. Le tourisme solidaire appelle à la mobilisation des sens, à la solidarité, au communautarisme, au partage des valeurs et au partage des cultures. Chacun est gagnant dans cette forme de tourisme.
Inviter des touristes africains, européens, asiatiques ou américains dans ma maison avec des modiques sommes d’argent pour passer des nuitées avec eux à communiquer et à partager des valeurs facilitent davantage la coopération, l’intégration et l’amitié. C’est cette forme de tourisme qu’il faut développer et encourager au lieu de construire des hôtels de 5 étoiles où des touristes aillent pour gaspiller de l’argent dans des immeubles gratte-ciel qui impactent l’environnement et le quotidien des populations. Le tourisme solidaire, c’est le tourisme responsable, le tourisme durable et équitable qui favorise mieux l’intégration et la coopération.
Si nous sommes tous des militants écologistes, des défenseurs de l’environnement, alors nous devons conseiller aux voyageurs de bien choisir le tourisme solidaire au lieu du tourisme de masse. Si nous voyageons, c’est pour découvrir, vivre, voir, apprendre, comprendre, partager, connaitre et savoir ce que nous ne savions pas. C’est pour nous permettre de vivre une autre réalité différente de celle que nous vivons. C’est pour s’informer, se former, noter et annoter ce qui nous est le plus cher dans notre voyage ou de ce qui nous a marquer. C’est le but de tout voyage, de tout tourisme.
Nous devons savoir en tant que bon citoyen que tout projet qui ne favorise pas le développement durable et environnemental doit être rejeter. Toute aide qui ne nous aide pas à nous protéger contre la dégradation de l’environnement et des catastrophes naturelles doit être prohibé. Tout développement qui n’est pas basé sur le modèle environnemental et social doit être repoussé. Toute initiative qui menace notre vie, notre environnement et notre société doit être banni. Il faut savoir que les nouvelles technologies ne sont pas souvent contre le développement, mais elles ne favorisent ou ne facilitent pas le développement environnemental. Les nouvelles technologies contribuent largement à la destruction de l’environnement. C’est pour cela que les innovations doivent tenir compte de l’économie verte et de la promotion environnementale. Comme on a toujours dit: Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. On prend juste l’exemple de la bombe nucléaire qui a été une découverte scientifique majeure dans l’histoire de l’humanité, mais qui a fait trop de victime. Ou bien prenons l’exemple de nos réseaux sociaux ou des innovations et inventions dans le domaine de l’armement, de la physique ou de la chimie. Beaucoup de nos créations et innovations sont sources de polémiques.
Le tourisme ne doit pas être associé à l’innovation ou la modernité. Le tourisme est fait pour réjouir nos sens, se faire plaisir, découvrir et se découvrir à travers le miroir du monde. Il nous invite à se former et à s’informer, à comprendre et à apprendre le reste de l’humanité qui n’est pas forcement dans la même situation géographique, sociale et psychologique que nous. On va vers les autres pour leurs découvrir et se découvrir. C’est en cela que le tourisme doit nous faire appel pour ouvrir nos sens et renforcer notre envie de voyager. Voyager fait plaisir, ça ouvre les sens et nous met en relation avec d’autres, mais faire le tourisme est encore beaucoup plus agréable surtout si le but est d’apprendre ou de comprendre la vie et la culture des autres, ceux qui nous guident, qui nous réservent l’hospitalité et partagent nos envies, nos moments les plus forts et les plus touchants, les plus insolites et les plus surréalistes. Nous devons aller vers les autres dans le tourisme pour se mesurer et savoir faire des choix. Car ce sont nos choix qui déterminent notre personnalité et le degrés de notre humanisme. Le tourisme durable est le type de tourisme qui tient pleinement compte des impact économiques, environnementaux, sociaux actuels et futures, et qui répondent aux besoins des visiteurs, des professionnelles, de l’environnement et des communautés d’accueil. Ce genre de tourisme permet de réduire la pollution et les déchets solides et plastiques. En encourageant le tourisme solidaire dans leurs pays, les autorités peuvent promouvoir un monde plus juste et plus équitable dans la préservation et la protection de notre l’environnement.
Un très bon article