Le changement climatique est une menace sérieuse pour la sécurité alimentaire. Que ce soit sous forme de sécheresse, inondations ou ouragan, le changement climatique touche tous les niveaux de production alimentaire. Il met à risque la sécurité alimentaire mondiale et accroît la pauvreté et les dangers liés à la dénutrition dans les régions pauvres de la planète.
La production alimentaire, la sécurité alimentaire et le changement climatique sont intimement liés. Le climat est un facteur essentiel dans l’amélioration de la qualité de vie. Les effets du changement climatique mettent une forte pression sur les écosystèmes agricoles, particulièrement dans les régions ou populations vulnérables.
L’introduction des légumineuses avait été jugée utile pour augmenter la résilience au changement climatique dans la production agricole. C’est vrai car elles s’adaptent vite au changement climatique et contribuent à l’atténuation de ses effets. C’est vrai, les légumineuses sont importantes pour accroître la résilience, améliorer la sécurité alimentaire des agriculteurs et le taux de conversion des aliments. C’est vrai, les légumineuses diminuent les émissions de gaz à effet de serre et les émissions de méthane des ruminants. C’est vrai les légumineuses aident à améliorer la biodiversité du sol. Tout ça est important dans le système agricole.
Mais le plus important, c’est de trouver l’eau pour faire vivre les légumineuses. Toutes les plantes ont besoin suffisamment d’eau pour pouvoir s’arrêter. C’est comme l’homme qui a besoin de se nourrir pour vivre.
L’eau. C’est la question principale du monde agricole. C’est le premier et le dernier souci des agriculteurs. C’est aussi le défi de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation, FAO. C’est le défi du 21e siècle. C’est le défi et l’affaire de tout le monde. Augmenter la production alimentaire de 50% d’ici 2030 et le double d’ici à 2050, c’est le principal défi de notre siècle. Le secteur agricole à lui seul utilise les trois quarts de tout le volume d’eau consommé dans le monde, selon l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques, OCDE.
Les plus grandes surfaces agricoles de la planète sont:
– En France, la consommation d’eau peut aller jusqu’à 48% de la consommation globale et 79% en plein été.
La France utilise 28 millions d’hectares presque la moitié de la superficie totale du pays. Le pays est numéro 1 en Europe car il est le 2e exportateur mondial de blé.
– Aux États Unis, les surfaces agricoles avoisinent les 220 millions d’hectares.
– Au Brésil, les surfaces agricoles représentent 340 millions d’hectares.
– En Russie, c’est 196 millions d’hectares qui représentent les surfaces agricoles.
– En Chine, 125 millions d’hectares de terre sont occupés par les agriculteurs.
– En Australie, 425 millions d’hectares de terre sont des zones agricoles.
Mais quelle est la quantité d’eau nécessaire aux cultures? Dans les pays en développement, 90% de leur eau douce sont utilisés pour irriguer leurs terres contre 40% pour les pays industrialisés.
Pour comprendre l’usage de l’eau dans l’agriculture, prenons ces quelques exemples:
Pour 1 kg de maïs grain, on utilise 454 litres d’eau
Pour 1 kg de blé, on utilise 590 litres d’eau
Pour 1 kg de soja, on utilise 900 litres d’eau
Pour 1 kg de riz inondé, on utilise 5000 litres d’eau
Pour 1 kg de coton, on utilise 5263 litres d’eau.
Au niveau mondial, l’agriculture est le premier secteur consommateur d’eau avec un taux de consommation de 70%. Le secteur industriel occupe la deuxième place avec 22% et la consommation domestique 8%. La source de ces données est de OCDE- CNRS-Rapport annuel 2010 du Conseil d’Etat.
Ces chiffres datent de 2010 au moment où la consommation en eau était encore beaucoup plus stable par rapport à l’année 2020. Si on n’interroge aujourd’hui les scientifiques et les chercheurs, ils reconnaîtront que le besoin en eau est beaucoup plus important qu’il y a 10 ans. L’accroissement des besoins oblige les exploitations agricoles et industriels à UTILISER davantage de l’eau.
Pourquoi parle-t-on de l’eau? Pourquoi insistons-nous sur l’eau? C’est compte tenu de son importance dans l’amélioration du cadre de vie des populations. Sur cette terre, il n’y a pas une matière ou un élément considéré comme le plus important en dehors de l’eau. C’est l’eau qui nous permet de vivre. C’est l’eau qui renforce nos liens. Toutes les productions sont issues de l’eau. La sécurité alimentaire dépend de la sécurité hydrique. L’eau est la source de la vie. Une ressource vitale.
C’est l’eau qui a abrité les premiers vertébrés, les poissons, il y a environ 530 millions d’années. Les animaux sont composés de 70% d’eau, les végétaux de 60 à 80% d’eau. Sur la terre, l’eau représente un volume de 1400 millions de km3, dont 97,5% est salé.
L’eau douce ne représente que 2,5% de l’eau de la planète soit 35 millions de km3.
Presque les trois quarts d’eau sont immobilisés dans les glaciers et les calottes glaciaires des pôles. Ces glaciers commencent à se fondre sous l’effet de la chaleur et causer des dégâts environnementaux importants. Les effets du dérèglement climatique se ressentent jusqu’à dans les familles. Le reste des eaux est stocké dans le sous sols, les nappes phréatiques, ou bien se partage entre rivières, lacs, fleuves et l’atmosphère. Seule une infime quantité de l’eau de la planète est donc disponible pour l’homme. Pourquoi alors nous ne la ménagerions pas?
L’eau est une ressource menacée d’extinction au même titre que certains animaux. L’eau, c’est l’or bleu qui remplacera bientôt l’or noir dans les échanges commerciaux internationaux, dans les relations bilatérales et multilatérales et dans la coopération internationale. La consommation d’eau ne cesse d’augmenter dans le monde, parfois de façon anarchique. Car c’est la ressource naturelle la plus essentielle à la survie. Mais plusieurs facteurs menacent cette ressource aujourd’hui notamment : la surpopulation, l’industrialisation, la pollution, l’irrigation pour l’agriculture intensive, la déforestation, la désertification, la raréfaction des ressources, le réchauffement climatique et l’inattention ou l’inconscience de l’homme. Voici des éléments qui nous poussent à s’inquiéter pour notre avenir, mais aussi l’avenir des nouvelles générations.
Ce qui est dommage dans tout ça, il n’y a aucune prise de conscience capable de nous faire regretter nos actions sur l’environnement. La course à la richesse et au profit, la rivalité dans l’acquisition des richesses et de gains, l’intérêt et le matériel nous poussent davantage à détruire notre milieu de vie.
Si on parle de l’eau, c’est juste parce que nous voulons conscientiser les populations sur la gestion efficace et efficiente de l’eau pour faire bénéficier aux générations futures les bienfaits de la nature et de l’environnement. Nous voulons partager avec elles cette richesse que nous offre notre planète. Il ne s’agit pas d’être égoïste, avare et méchant, mais il s’agit évidemment de partager, d’être gentil et généreux. La solidarité environnementale nous oblige à laisser un héritage écologique aux futures générations. C’est tout à fait logique.
Nous avons hérité de nos parents et arrières grands-parents d’une belle planète, d’un environnement propice au développement et à la vie, donc nous devons, nous aussi, laisser un bel héritage à nos enfants et petits enfants.
L’histoire, la culture, la science, le savoir, la technique et la technologie sont des richesses qui se transmettent d’une générations à une une autre pour permettre à chacun de s’épanouir. S’il faut transmettre, il faut transmettre quelque chose d’utile, qui sert bien à l’humanité. Si nous arrivons déjà à comprendre la nécessité de l’eau et de son importance dans la vie quotidienne, ce que nous aurions fait une bonne prise de conscience et une réflexion utile. S’intéresser à l’eau, c’est s’intéresser nécessairement à la vie, au climat, donc à l’environnement. C’est la préservation de l’eau qui amène à la préservation de la nature, de la biodiversité, des écosystèmes, des forêts, de la faune et de la flore, bref de l’environnement.
Soyons vigilants et protégeons notre eau. Elle est une ressource vitale nécessaire pour notre évolution. Elle est à la base de notre création et de notre survie. Le manque d’eau entraîne un manque dans tous les secteurs d’activité. Le manque d’eau entraîne la pauvreté, la faim et la famine, la dénutrition et les dangers de mort. Nous devons prendre soin de l’eau que nous utilisons pour une vie meilleure.