Les pays sahélo-sahariens, les pays de l’Afrique occidentale, de l’Afrique centrale et de la corne de l’Afrique sont de plus en inquiets face aux problèmes climatiques qui affectent leurs modes de vie. Ces pays sont généralement les plus touchés par les effets liés à l’harmattan notamment qui est très chaud le jour, très froid la nuit. On définira l’harmattan comme étant un vent chaud et sec, un vent violent qui souffle vers le nord-est et vers le sud-ouest en provenance du Sahara causant de dégâts énormes dans la plus part des pays du monde. Parmi les dégâts, on peut citer les maladies (les migraines, les poussées d’hypertension artérielle, les bronchites, les troubles psychiques, et la propagation des épidémies de méningites), mais aussi les dégâts sur la production agro-pastorale. L’harmattan souffle particulièrement dans les zones tropicales et subtropicales, au niveau des tropique du cancer et du capricorne, dans le sahel et la corne de l’Afrique, dans le Sahara, aux Etats-Unis d’Amérique, au Mexique, dans certaines régions de la Chine et de l’Inde, en Russie et en Europe du Sud-Est, au Nord du Brésil, au Maghreb, ainsi que dans certains pays arides d’Afrique et d’Asie occidentale où les populations les plus démunies sont les plus exposées.
L’harmattan souffle pendant les mois secs de décembre, janvier et février en allant du Nord au Sud et d’Est en Ouest. Lors de son passage, il laisse entendre le craquement des boiseries, des meubles, des arbustes qui gémissent et se fendent de tous côtés. Tous se tordent et s’entrechoquent, la paille ou les tôles roulent et se dégagent. La peau humaine se déchire, le cartilage du nez et le bord des narines s’assèchent et blanchis. Même le beure de karité brut épais serait incapable de soigner les déchirures de la peau par l’harmattan, de garder l’élasticité de la peau et d’apaiser les irritations cutanées causées par les coups de soleils.
Pendant cette période, les corps démangent et les populations éprouvent des sensations cutanés douloureuses difficile à apaiser. Parfois la transpiration s’arrête ou diminue, la peau des parties exposées devient polie et sèche. Et tout cela à cause de la sècheresse liée au manque d’eau et à la désertification qui gagne du terrain dans de nombreux pays du monde. Les conséquences de la sécheresse sont ressenties sur la santé de la population, la faune, les forêts, sur l’agriculture, les sols, les resserves d’eau potable et sur la production de l’électricité.
Au niveau des marigots ou des ruisseaux, dans les lagunes, rivière et lacs, les eaux tarissent, ces points d’eaux se dessèchent ou baissent leur niveau et débit, avec une rapidité remarquable. Les eaux stagnantes, les marécages disparaissent, les activités agricoles s’émoussent et l’élevage disparait par manque d’eau dans certaines zones pastorales. Dans les régions très exposées à l’harmattan, les sérieuses difficultés difficultés des populations se traduisent par des errements indescriptibles et de la transhumance.
Le vent souffle avec violence et fait courir de long et souples volutes de sables. C’est le vent de sable au Sahel comme en Mauritanie, au Mali, au Sénégal, en Guinée, au Niger, au Nigeria, au Tchad et au Burkina Faso. Un vent qui dessèche la bouche, rend le ciel gris, redoutablement morne et pâle, puis se déchaîne avec rapidité et fracas en remontant une poussière impalpable et jaunâtre a tous azimuts. Dans ces pays, l’harmattan déferle avec une extrême difficulté mettant en situation de péril toutes les espèces animales et végétales.
Au temps de l’harmattan les yeux brûlent, les lèvres et la gorge desséchés ne supportent plus la poussière suffocante et irritante qui gerce et incise. Pendant que les gens brûlent d’un soleil dévorant, le vent violent s’imposent comme le seule maître des endroits en rendant les terres, les cultures, les jardins secs. La chaleur intolérable, l’atmosphère chargée d’électricité, les plantes dévastées par l’air brûlant et les incendies se propagent partout dans la nature. Et cela complique le travail des paysans et impactent considérablement leur activités. Ce sont des situations liées à la sécheresse météorologique avec le déficit de précipitation, à la sécheresse hydrologique avec la baisse des cours d’eau et à la sécheresse agricole avec le déficit d’eau dans les sols.
Avec le réchauffement climatique, la pollution, la surpopulation et la mauvaise utilisation des ressources minéralières, les températures sont plus élevées, environ 40 à 50 degrés à l’ombre. Cette élévation de température entraîne des dégâts importants notamment la sécheresse des sols. Ce qui crée de grandes inquiétudes chez les villageois qui ne comptent que sur leurs sols pour se nourrir, se vêtir et se loger. La rareté des pluie sont inquiétantes pour toutes les populations.
Pour lutter contre les vents chauds et sec, les vents violents et déchirants, on doit lutter contre le déboisement, la déforestation ou la désertification. On doit encourager le reboisement et la gestion efficace des forêts. Les autorités devront veiller à l’exploitation irrationnelle de l’environnement. Parmi les mesures qui permettent de faire face à la sécheresse il y a :
- la construction des puits, des barrages ou des aqueducs, l’adaptation des cultures et pratiques agricoles afin de diminuer l’usage de l’eau, le jardinage, l’optimisation de l’usage de l’eau en zone urbaine et l’éducation des citoyens en matière environnementale, sensibiliser, communiquer et prévenir les particuliers sur la question de l’économie hydrique ou l’usage rationnel de l’eau.
Ensemble, protégeons l’environnement afin de limiter les risques liés au changement climatique. L’harmattan dans les pays sahélo-saharien fait souffrir énormément les communauté et pousse certaines populations aux migrations climatiques et environnementales.
