Au sommet du G20, les chefs d’Etat se séparent, ce dimanche 10 septembre 2023 à New Delhi, en Inde, sans une décision concrète sur le climat. L’avenir de la planète n’avait pas été largement débattu au cours de ce sommet. Ce sont les questions géopolitiques et géostratégiques qui ont dominé les débats au détriment du climat. Le sommet du G20 s’est refermé sur la capitale indienne sur des impressions très contrastées. C’est un succès pour l’Inde, qui a réussi quand même à obtenir un consensus sur la déclaration finale. Mais sur le climat, les positions affichées ont déçu.
Durant la conférence de presse de clôture du sommet, le président français Emmanuel Macron est revenu sur ces points. Ils dit toute sa frustration à la presse internationale. Mais cela ne changera pas grande chose sur les décisions des grandes puissances internationales qui compte sur la destruction de la planète et du réchauffement climatique pour se développer. Les deux grands absent de ce sommet russe et chinois démontrent encore que le climat est loin d’être une affaire de tous.
Emmanuel Macron a pris donc la parole à l’issue de ce 18e sommet du G20. Pour la France, un pays qui soigne sa relation avec l’Inde et qui dit avoir participé activement à la préparation du sommet, cette édition 2023 a été une réussite. Le président français a d’ailleurs insisté sur le projet de corridor entre l’Europe et l’Asie du Sud-Est via l’Inde, auquel la France s’est étroitement associée.
Mais sur le climat, le président Macron veut plus d’ambition. « C’est insuffisant », a jugé le chef d’État, qui se dit « très préoccupé de l’esprit qui commence à régner, y compris d’ailleurs au sein des membres du G20, sur la question du climat ».
Une planète, une famille, un futur. C’est le slogan de ce sommet de G20 de New Delhi. « J’alerte tout le monde, nous n’y sommes pas », a-t-il insisté. Emmanuel Macron souhaite qu’une date de sortie du charbon et des énergies fossiles soient enfin avancées : il a parlé de 2030 pour le premier et « bien avant 2050 » pour les secondes. Paris aimerait que les membres du G20 fassent preuve de plus d’ambition pour réduire leurs émissions.
« Je suis pour ma part très préoccupé de l’esprit qui commence à régner, y compris d’ailleurs au sein des membres du G20, sur la question du climat », à moins de trois mois de la COP28, a-t-il ajouté. Il a dit entendre « un discours trop facile qui s’installe chez certains émergents pour dire que seuls les pays les plus riches ont une responsabilité ».
Emmanuel Macron a appelé à « sortir très rapidement et beaucoup plus vite qu’aujourd’hui du charbon », dès 2030, mais aussi « le plus vite possible du pétrole », « bien avant 2050 ». « Les pays les plus riches doivent faire l’effort, nous sommes en train de le faire, ça nous coûte », a reconnu le chef de l’Etat. « Mais nous le faisons, c’est légitime et normal », a-t-il estimé, tout en demandant aux pays émergents, notamment aux producteurs de pétrole, de faire désormais aussi leur part.
« C’est insuffisant » face au réchauffement climatique ». Nous devons tous agir! « Le bilan de l’Accord de Paris a été publié vendredi. Au niveau mondial, nous ne sommes pas sur la bonne trajectoire. Chacun doit prendre sa part. »
