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L’ ÉROSION COTIÈRE MENACE LA VIE DES MILLIONS DE PERSONNES DANS LE MONDE.

L'érosion côtière, un phénomène du changement climatique

Aujourd’hui, un cinquième du littoral français est soumis à l’érosion côtière. Ce phénomène naturel, amplifié par le changement climatique, amène à repenser des choix d’aménagement des territoires littoraux exposés, pour s’adapter en anticipation.  Plus de 126 villes et villages côtiers sont aujourd’hui menacés par l’érosion et devraient adapter leur règles d’urbanisation. Ce problème est aggravé par l’accélération de l’élévation du niveau de la mer pour le fait des changements climatiques. Le mardi 14 mars 2023, Bérangère Couillard, secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, a lancé le Comité national du trait de côte pour concerter, avec l’ensemble des parties prenantes, le modèle de financement pour accompagner la recomposition spatiale des territoires littoraux exposés au recul du trait de côte.

Ce comité rassemble des élus, des experts, des acteurs économiques et des membres d’associations de protection de l’environnement. Le recul du trait de côte est un phénomène progressif et prévisible. L’ambition est d’anticiper et d’organiser progressivement la recomposition spatiale par des actions d’aménagement.


La loi « Climat et Résilience » du 22 août 2021
 a placé l’érosion côtière en haut de l’agenda politique. De nouveaux outils ont été développés pour accompagner les territoires exposés au recul du trait de côte, notamment un droit de préemption spécifique, un bail réel d’adaptation à l’érosion côtière et une méthode innovante d’évaluation des biens. Depuis le 1er janvier, les futurs acheteurs ou locataires doivent être informés du risque d’érosion.

L’État et ses opérateurs se mobilisent pour accompagner les collectivités dans l’appropriation des enjeux, leur traduction locale et le financement de l’ingénierie et de premières opérations.

La concertation au sein de ce comité alimentera la construction d’une stratégie de long terme. Les échanges porteront en particulier sur la définition du modèle économique pour accompagner la recomposition spatiale des territoires concernés. La concertation sur ce point s’étendra sur un an.  

« 20% du littoral français est soumis au recul du trait de côte, dû au changement climatique. 50 000 logements pourraient être concernés d’ici à 2100. Nous finançons d’ores et déjà l’ingénierie dont les cartographies et les premiers travaux d’aménagement à hauteur de 20 millions d’euros. Ces financements répondent au besoin actuel, mais ne sont pas à l’échelle des besoins à venir. C’est pour cela que j’ai lancé le Comité National du Trait de Côte. L’objectif est clair : un an de concertation pour inscrire une stratégie de financement à 30 ans dans le projet de loi de finances 2025. » a déclaré Bérangère Couillard, secrétaire d’État chargée de l’Écologie.

Face à l’érosion côtière, les villes et villages concernées devront anticiper et mettre en place un programme d’urbanisme qui répond aux besoins des populations en matière de sécurité. Anticiper et s’adapter.

Depuis 1993, le niveau de la mer s’est augmenté de 9 cm. Aujourd’hui il monte plus de 4 mm par an, selon le Groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat, Giec. Il faut mener des actions urgentes dans deux directions. « La première c’est limiter le réchauffement climatique, stabiliser l’élévation du niveau de la mer à environ 4 mm par an, et la seconde c’est s’adapter soit en protégeant soit en relocalisant, soit en évitant de construire dans les eaux basses pour limiter les impacts de l’élévation du niveau de la mer. », déclare Goneri Le Gonzannet, chercheur et collaborateur du Giec.

D’ici à la fin du siècle, toutes les communes côtières françaises devraient être préparée à faire face à des zones de tempêtes dévastatrices, amplifié par l’élévation du niveau de la mer; selon la chercheuse Alizée Chaingnau. « Les évènements rares du niveau de la mer par exemple les inondations côtières, qui, aujourd’hui se produisent une fois tous les 100 ans, se produiront dans le futur une fois tous les ans. Dans de nombreuses communes côtières françaises et européennes, la falaise recule de plusieurs centimètres par an. Le plan d’urbanisme devra être révisée en profondeur par les responsables politiques. L’élévation du niveau de la mer et l’érosion sont des phénomènes qui inquiètent les autorités publiques, les associations environnementales et les populations côtières.

DÉFINITION DE L’ÉROSION COTIÈRE

La bonne définition que l’on puisse donner à l’érosion côtière, c’est la perte du matériel littoral (roche, sable, vase) sous l’effet de la mer ou du vent mais aussi des actions humaines. Les causes fondamentales de ce phénomène est notamment l’élévation du niveau de la mer et l’action de l’homme comme l’agriculture, l’urbanisation, le déboisement, la dégradation des récifs coralliens, le prélèvement incontrôlées des mangroves. Et cette activité humaine, en accélérant l’érosion, dégrade à la fois les sols mais aussi la biodiversité. Les conséquences à ce phénomène est énorme, c’est le recul rapide des falaises, l’érosion des cordons littoraux (plages, grève de galets), la perte d’épaisseur, le recul du trait de cote (mangroves). L’érosion côtière, c’est la dégradation des sols, l’abaissement des plages, le recule des dunes et des falaises. Elle agit a différents rythme, et peut, sur plusieurs dizaines de millions d’années, araser des montagnes, creuser des vallées, faire reculer des falaises avec la destruction du matériel rocheux, des transports et de l’accumulation des débris ou dépôt de sédiments.

CONCRÉTEMENT C’EST QUOI L’ÉROSION COTIÉRE ?

Pour nos territoires insulaires, l’impact est considérable, tant sur le plan développement durable qu’économique. Les plages constituent une attraction touristique alimentant l’économie. Les terres agricoles sont vitales : sources d’alimentation et de revenus. L’Homme devient à la fois coupable et victime de l’érosion.  Nos côtes, menacées, deviennent plus vulnérables.  Nos sols, épuisés, deviennent fragiles, appauvris.

PROTÉGER LES ÉCOSYSTEME EN PROTÉGANT LES COTES

Les récifs coralliens protègent nos côtes des vagues qui contribuent à l’érosion. Et pourtant, 80% des récifs coralliens sont menacés et/ou dégradés. Les mangroves, en plus d’abriter de nombreux écosystèmes, sont également une barrière contre les vagues et forte houle. Et pourtant, elles subissent des prélèvements et disparaissent.

L’urbanisation et l’aménagement des plages ainsi que l’agriculture, s’ils n’intègrent pas les principes d’une gestion intégrée, menacent les zones côtières. Il faut donc, plus que jamais, se pencher une gestion durable des sols et des écosystèmes. Encore plus dans un contexte de changement climatique augmentant l’intensité et la fréquence des catastrophes naturelles et phénomènes climatiques, tels que les cyclones. Pour remédier à ces problèmes environnementaux, il faut des mesures concrètes et des solutions pérennes basées sur la nature pour la nature. Pour y arriver, il faut mettre mettre en œuvre des projets, innovants et variés, de restauration et d’exploitation durable d’écosystèmes côtiers et marins.  Créer des projets pilotes basés sur des solutions fondées sur la nature et aussi une gestion intégrée des zones côtières.

Il est urgent de se pencher à l’érosion côtière pour opérer de choix d’aménagement côtier et d’adaptation. Pour pouvoir bien lutter contre le réchauffement climatique, il faut comprendre les phénomènes naturels, leur évolutions et leurs impacts sur la vie quotidienne des populations. Aujourd’hui, avec des catastrophes naturelles récurrentes, il n’est plus à démontrer les causes et conséquences de ces phénomènes. L’homme est en grande partie responsable des problèmes environnementaux que l’humanité subisse en ce moment. Il faut donc trouver des solutions durables basées sur la nature pour la nature. Car tant que l’homme continuera à nier sa responsabilité sur la dégradation de l’environnement, aucune solution durable n’aura lieu et ne permettra de résoudre les problèmes du réchauffement climatiques actuels. Ce serait bien dommage pour les générations futures d’hériter un monde détruit et irréparable.

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