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FACE À LA CRISE ÉNÈRGÈTIQUE EN EUROPE, L’ÉTAT FRANCAIS RÉTROUSSE LES MANCHES ET SIGNE DES NOUVEAUX ACCORDS AVEC EDF

le ministre Bruno le maire entouree de la ministre de la transition energetique, du ministre de l'industrie et du PDG de EDF

L’Etat Français et EDF sont parvenus à un accord garantissant le prix de l’électricité nucléaire moyen « autour de 70 euros le mégawattheure » pour soulager les ménages et les petites et moyennes entreprises. Ce mardi 14 novembre, le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher; le ministre de l’Industrie Roland Lescure et le PDG d’EDF Luc Remont ont animé une conférence de presse devant un parterre de journaliste venus de tous azimuts.

Cette conférence était axée principalement sur la régulation et la stabilisation des prix de l’électricité en France. Les partis sont parvenus à un accord dans le but de satisfaire les consommateurs d’électricité et de répondre aux besoins des populations en matière de fourniture d’électricité à un meilleur prix .

« Avec cet accord, nous avons réussi à trouver un équilibre vital entre la compétitivité de notre industrie, la visibilité, la stabilité pour les ménages et le développement d’EDF« , a commenté le ministre, promettant une « protection permanente » du consommateur sur les prix de l’électricité.

Des longues et difficiles négociations durant des mois ont permis de trouver un accord satisfaisant pour les parties, mais incompréhensible pour les consommateurs qui paie le lourd fardeau de la crise. La crise énergétique est dû en grande parti à la guerre russo-ukrainienne, elle impacte la vie de ménages et des entreprises. Ces derniers temps la fluctuation des prix de l’électricité a accentuée la crise énergétique et mis certains foyers dans l’incapacité de payer leurs facture d’électricité.

Soulignant l’électrification massive des usages, Bruno Le Maire a indiqué qu’il était « indispensable pour le consommateur d’avoir de la stabilité des prix« , assurant qu’elle serait « garantie » par ce nouvel accord, lequel permettra « aussi de garantir à nos compatriotes le financement de nos investissements futurs, en particulier dans les nouveaux réacteurs nucléaires« .

La nouvelle régulation, qui prendra le relais du dispositif controversé de l’Arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire historique) en 2026, doit selon le gouvernement protéger les consommateurs contre des hausses fantaisistes de prix d’électricité et faire bénéficier les entreprises des coûts compétitifs du nucléaire, tout en donnant à EDF les moyens d’investir et de produire davantage.

« EDF est une entreprise nationalisée, mais elle doit être rentable. (…) EDF doit dégager des moyens de financer ses investissements futurs « , a déclaré le ministre de l’Economie.

Luc Rémont a de son côté salué un accord « important » et « exigeant ».  » C’est une décision responsabilisante pour EDF également, qui va devoir faire tous ces efforts pour produire au maximum et dégager ainsi les revenus qui vont financer son avenir « , a ajouté le PDG de l’électricien français.

L’ensemble de la production d’électricité issue des centrales nucléaires sera vendu à 70 euros le mégawattheure en moyenne à partir de 2026. Selon Bruno Le maire, ce nouveau mécanisme doit permettre de garantir la compétitivité française en matière d’énergie, tout en permettant à EDF de dégager les marges nécessaires à son développement. Les enjeux énergétiques sont des enjeux cruciaux très politiques, nécessitant une meilleure régulation de l’Energie avec une meilleure politique commerciale. Il est urgent de trouver des solutions adéquates qui permettent de bloquer l’évolution des prix pour empêcher l’incapacité des ménages de payer leur électricité. Luc Rémont rassure que « les conditions de redistribution de l’électricité en France seront bien respectées et les nouveaux accords entre l’Etat et EDF seront bien exécutés« . Le schéma de régulation actuel de l’électricité prendra fin en fin 2025, et le prochain schéma rentrera en vigueur en début 2026, selon le PDG de EDF.

« Les entreprises payent très cher en ce moment 200 à 300 Euros le Mégawattheure« , selon Luc Rémont, leur situation va s’améliorer quand le nouveau schéma directeur sera mis en place en 2026 pour garantir la compétitivité et le développement économique et industriel, renchérit-il.

Des nouveaux dispositifs et mécanismes permettront en 2026, à partir des modèles économiques nouveaux, d’atténuer la fluctuation des prix de l’Energie. L’objectif du gouvernement est d’augmenter la puissance de la production énergétique, stabiliser les prix, s’engager dans le futur et réindustrialiser le pays. Des bonnes décisions qui sont saluées par le PDG d’EDF, Luc Rémont

« Il fallait rassembler dans cette décision l’ensemble des enjeux économiques et électriques de notre pays. C’est une décision exigeante pour EDF« , a commenté Luc Rémont, le PDG d’EDF.

Entre EDF et l’Etat, des garanties sont prises pour prolonger le fonctionnement de centrales nucléaires et la constructions des nouveaux réacteurs, le plafonnement des prix pour protéger les consommateurs et faire respirer l’économie. Des nouveaux tarifs règlementés pour protéger les entreprises et les ménages sont annoncés dans les prochains mois pour permettre un meilleur développement économique et social et une meilleure régulation du secteur de l’énergie.

Même si ces accords sont promoteurs et permettent la stabilité des prix de l’électricité, ils sont dénoncés par de nombreux industriels et sociétés. Ces accords sont mal ficelés selon certains et ne reflètent pas le marché de l’énergie en France.

L’association la CLEEE, qui représente une multitude d’entreprises grandes consommatrices d’électricité dans les secteurs industriel et tertiaire, dénonce l’accord conclu entre EDF et l’Etat sur la nouvelle régulation du prix du nucléaire. Selon elle, le prix de 70 euros du mégawattheure, mis en avant par le gouvernement, ne correspond pas à la réalité. Elle estime que ce nouveau mécanisme protègera moins bien les entreprises en cas de crise et, surtout, qu’il ne leur donnera pas la visibilité suffisante pour investir.

Frank Roubanovitch, le président de la CLEEE, une association d’entreprises grandes consommatrices d’énergie issues de secteurs variés, allant de l’industrie métallurgique à l’agroalimentaire, en passant par les semi-conducteurs, l’automobile, les télécoms ou encore les grands transporteurs et l’hôtellerie dénonce, « un grand pas en arrière pour les entreprises françaises« , selon la Tribune.

Mais le ministre de l’Economie et des Finances, lui, salut l’aboutissement de cet accord.

« Une bonne négociation est une négociation où tout le monde est satisfait du résultat final. Je pense que c’est le cas », s’est-il félicité, ce mardi 14 novembre, lors de la conférence de presse à Bercy présentant l’accord entre EDF et le gouvernement sur la nouvelle régulation encadrant le prix de l’électricité nucléaire.

De toutes les façons, les prix de l’électricité restent la pomme de la discorde entre l’Etat et les consommateurs d’Energie. Il est urgent que l’Etat tienne compte de l’inflation galopante et de la crise économique et politique en Europe. La situation de certains ménages est très précaire avec des fins de mois difficiles et de la perte du pouvoir d’achat. L’objectif de tout accord, c’est de permettre à chaque partie de satisfaire ses besoins et d’améliorer son cadre de vie.

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