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LA COP28 SE TIENDRA AUX EMIRATS ARABES UNIS SUR FONDS DE CRISES

Dubaï, ville

Après la Conférence de charm-El Cheik, dite COP27, qui s’est tenu en Egypte du 06 au 18 novembre 2022, c’est autour des Emirats arabes unis d’organiser la COP28 sur le climat du 30 novembre au 12 décembre 2023. Le souverain Emirati s’est félicité de cette décision des Nations Unis. « Nous mettrons toutes nos capacités en œuvre pour faire de la conférence un succès. Les Émirats arabes unis resteront attachés à l’action climatique mondiale dans le but de protéger la planète », déclare en substance cheikh Mohammed ben Rashed Al-Maktoum, souverain et premier ministre du pays.

C’est le PDG de la compagnie nationale pétrolière, ministre émirati de l’Industrie, chef du géant pétrolier ADNOC et envoyé spécial pour le changement climatique, Sultan al-Jaber, qui présidera cette 28e conférence, selon l’Agence de presse officielle WAM, promettant une approche « pragmatique » pour lutter contre le réchauffement climatique. « Nous apporterons une approche pragmatique, réaliste et axée sur les solutions », a déclaré Sultan Ahmed al-Jaber, cité dans le communiqué.

OBJECTIFS DE NEUTRALITÉ CARBONE EN 2050

« Premier PDG à présider une COP », Sultan al-Jaber dirige la compagnie pétrolière nationale depuis 2016 mais aussi Masdar, l’entreprise émiratie d’énergies renouvelables. Les Émirats arabes unis, qui figurent parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, plaident pour une sortie progressive des hydrocarbures, et se sont engagés à atteindre la neutralité carbone en 2050.

« L’action climatique est une immense opportunité économique d’investissement dans la croissance durable. Le financement est la clé », a affirmé Sultan Ahmed al-Jaber, dans un communiqué de presse.

DERNIERE EDITION EN ÉGYPTE

La dernière conférence mondiale sur le climat, organisée en novembre en Égypte, a été marquée par l’adoption d’une résolution sur l’indemnisation des pays les plus pauvres pour les dégâts causés par le changement climatique. Mais cette COP27 n’a pas réussi à faire progresser la réduction des émissions de gaz à effet de serre, pour maintenir l’objectif de limiter le réchauffement de la planète.

Après plus d’une journée de prolongation, les participants à la COP27 ont arraché une décision qualifiée d’ « historique » par le Réseau Action climat dimanche matin concernant l’aide aux pays pauvres affectés par le changement climatique. Ils ont toutefois échoué à s’entendre sur de nouvelles ambitions pour baisser les émissions de gaz à effet de serre et ne se sont pas accordés sur la sortie des énergies fossiles.

DE LONGUES ET DIFFICILES NÉGOCIATIONS

L’affaire de réduction du gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement climatique reste et demeure l’épineux problème des conférences des parties de nations unis sur le climat. Aujourd’hui les plus grands pollueurs n’entendent pas par une seule oreille la fermeture de leurs usines d’énergies fossiles, productrices de Gaz à effet de serre. Les plus gros pollueurs sont les plus mauvais payeurs, malheureusement. Pourtant, ils continuent a polluer la vie des milliards de gens dans le monde sans s’inquiéter des conséquences que cela occasionnent dans la vie quotidienne des gens.

Les pays riches ne soucient guère de leurs actions sur le climat et l’environnement. Ce sont des pays qui veulent coûte que coute s’enrichir au détriment de l’humanité pour conserver leur hégémonie et leur suprématie par des manières déloyales et incohérentes. Pourtant la guerre contre l’environnement est une guerre contre l’humanité.

En prenant l’exemple de l’Afrique et de l’Asie, les pays pauvres, souvent parmi les plus exposés, sont généralement très peu responsables du réchauffement. Ils réclamaient depuis des années un financement des « pertes et dommages » qu’ils subissent. La bataille ne s’achèvera pas avec l’adoption de la résolution de Charm el-Cheikh. En effet, celle-ci reste volontairement vague sur certains points controversés, les pays riches n’ayant déjà pas respecté leur promesse de mobiliser 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 pour aider les pays en développement à s’adapter au changement climatique.

Ainsi la COP27 ouvre ainsi seulement la perspective d’un élargissement des transferts financiers des pays riches vers les pays moins avancés. « En l’absence de tels transferts, il n’y a de toute façon pas de chemin praticable vers le 1,5 °C, la cible ultime introduite par l’Accord de Paris », insiste Christian de Perthuis, professeur d’économie à l’université Paris Dauphine-PSL.

 Au sujet de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, de nombreux pays ont estimé que les textes proposés par la présidence égyptienne constituaient un retour en arrière sur les engagements pris à Glasgow.« Cette COP a affaibli les obligations pour les pays de présenter des engagements nouveaux et plus ambitieux », a regretté Laurence Tubiana, architecte de l »accord de Paris de 2015. La question de la sortie des énergies fossiles, à l’origine du dérèglement climatique, n’a pas non plus avancé.

Les pays émergents détiennent désormais la clé pour accélérer la baisse des émissions mondiales d’ici 2030 ou au contraire les faire stagner. « Plus de 60 % des émissions mondiales sont contrôlées par ce groupe de pays, qui n’appartiennent plus à celui des pays moins avancés sans avoir intégré le club des pays riches. Or, ces pays n’ont généralement pas aligné leurs objectifs de moyen terme avec la cible de neutralité qu’ils affichent à long terme. Sitôt qu’ils le feront, la baisse des émissions mondiales prendra un élan bien plus rapide », assure Christian de Perthuis.

CE QU’ON ATTEND DE CETTE 28E COP SUR LE CLIMAT?

Les COP restent des moments importants pour mobiliser les pays dans la lutte contre le dérèglement climatique. « Le prochain rendez-vous en 2024 aux Émirats arabes unis, situés à quelques encablures à l’est de Charm el-Cheikh, sera une excellente occasion d’apprécier à quel rythme doit s’opérer le retrait des énergies fossiles pour rejoindre une trajectoire de 1,5 °C », explique Christian de Perthuis qui veut rester optimiste.

Le rendez-vous de 2025 pourrait se situer en Amazonie, à l’invitation de Lula, nouvellement élu à la tête du Brésil, qui a affiché l’ambition d’une déforestation zéro tout en maintenant intact le potentiel de production alimentaire de son pays. « Un tel rendez-vous permettrait de donner toute sa place à l’agriculture et la forêt et de mieux rattacher la question climatique à celle de la protection de la biodiversité », conclut le professeur.

Il va falloir que les EAU montre toute son implication pour le respect des engagement des pays riches et mobilise toutes les ressources nécessaires pour une réduction significatives des émissions de gaz à effet de serre. Cette conférence de Dubaï sur le climat est un tournant décisif dans un contexte de crise économique, politique, diplomatique et énergétique. Une approche pragmatique, réaliste et axée sur les solutions pourra être considérée comme la meilleure approche pour lutter contre le réchauffement climatique

En tant que président de COP, le Sultan Al Jaber sera donc chargé de mener à bien les négociations internationales sur le climat entre près de 200 pays. Un rôle majeur de chef d’orchestre, aussi politique que technique. « Le rôle d’un président de COP, ce n’est pas de faire prévaloir ses propres idées, c’est d’aider à trouver une solution ».

Il es à la fois ministre de l’Industrie et PDG de la compagnie nationale pétrolière, la Abu Dhabi National Oil Company (Adnoc), douzième entreprise mondiale du secteur en termes de production, ainsi que Masdar, le spécialiste du renouvelable au Moyen-Orient . Il doit avoir les coudées franches pour pouvoir bien mener son Job en tant que Président de la Conférence des nations Unies sur le climat. C’est la première fois qu’un PDG d’un groupe préside une COP. Ce qui signifie que les pays producteurs du pétroles ou des énergies fossiles en Premier les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite pourront joindre leur efforts pour faire respecter les engagement de Dubaï sur le climat. Bonne chance aux Emiratis

 

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