Parmi les 16 pays qui se réunissent à Paris le 28 septembre pour une conférence internationale sur l’énergie nucléaire, aucun pays africain ne figure sur la liste des invités. Cette conférence pourtant cruciale, sera animée par le ministère de la transition énergétique. Le continent africain est carrément exclu de cette conférence internationale.
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, et William D. Magwood, IV, directeur général de l’Agence de l’OCDE pour l’énergie nucléaire (AEN), accueilleront 16 ministres de l’Energie et plus de 30 dirigeants de l’industrie nucléaire lors d’une conférence consacrée au nouveau nucléaire qui aura lieu à Paris le 28 septembre.
Pendant deux jours, la conférence permettra aux participants de définir des feuilles de route pour relancer le nucléaire au niveau mondial et contribuer ainsi à l’atteinte des objectifs de neutralité carbone tout en renforçant la sécurité énergétique et en favorisant la croissance économique.
En effet, les analyses de l’AEN ont montré que pour parvenir à la neutralité carbone d’ici à 2050, il faudra tripler la puissance nucléaire installée en combinant exploitation à long terme des réacteurs existants, construction de réacteurs de forte puissance de Génération III et mise en œuvre de petits réacteurs modulaires (SMR).
Alors que de nombreux pays envisagent d’augmenter leur capacité de production nucléaire, beaucoup reste à faire pour construire des filières de formation professionnelle, bâtir une chaîne d’approvisionnement industrielle solide et assurer un accès à des financements adaptés.
C’est tout le sens du travail mené par Agnès Pannier-Runacher avec l’Alliance européenne du nucléaire qu’elle a créée, et qui a vocation à s’élargir à l’ensemble des pays considérant le nucléaire comme un outil de décarbonation, au même titre que les énergies renouvelables.
Dans la perspective de la COP28, les conclusions des Feuilles de route pour le nouveau nucléaire ouvriront la voie à des actions communes et ciblées des responsables politiques, des énergéticiens et du secteur privé.
Parmi les dirigeants ayant confirmé leur participation à la conférence :
. Rumen Radev, ministre de l’Énergie, Bulgarie
· Jonathan Wilkinson, ministre des Ressources naturelles, Canada
· Young-ghil Cheon, ministre adjoint du Commerce, de l’Industrie et de l’Énergie, Corée
· Sultan Ahmed al-Jaber, président désigné de la COP28, Émirats arabes unis (vidéo)
· Antti Tooming, secrétaire général adjoint, ministère du Climat, Estonie
· Jennifer Granholm, secrétaire à l’Énergie, États-Unis
· Attila Steiner, secrétaire d’État chargé de la politique énergétique et climatique, Hongrie
· Yasutoshi Nishimura, ministre de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie, Japon
· Rob Jetten, ministre du Climat et de la politique énergétique, Pays-Bas
· Anna Moskwa, ministre du Climat et de l’Environnement, Pologne
· Peter Dovhun, ministre de l’Économie, République slovaque
· Joseph Zikela, ministre de l’Industrie et du Commerce, République tchèque
· Sebastian Burduja, ministre de l’Énergie, Roumanie
· Daniel Levičar, secrétaire d’État chargé du Programme nucléaire national, Cabinet du Premier ministre, Slovénie
· Daniel Liljeberg, secrétaire d’État du Ministre de l’Énergie, des Entreprises et de l’Industrie, Suède
Thierry Breton, Commissaire au Marché intérieur, participera également aux débats.
A noter que l’absence du continent africain sur la scène internationale en parlant du climat et du développement durable constitue un frein énorme aux propositions de solution pour une meilleure prise en charges des problèmes environnementaux. Sur toutes les questions liées à l’environnement, au climat et la biodiversité, le continent africain mérite une grande place dans le concert des nations et une attention particulière. Pour parler des solutions aux problèmes climatiques, l’Afrique a son mot à dire. Le continent doit s’impliquer sur toutes les questions y compris nucléaires pour proposer des solutions climatiques efficaces et efficientes.
