L’exposition « Cap sur le ZAN » sera inaugurée le 30 septembre 2024, à la Maison de l’Architecture Île de France dans le 10e arrondissement de Paris. Cette exposition a pour ambition de sensibiliser et d’informer le public sur la sobriété foncière et la réforme du « Zéro Artificialisation Nette » (ZAN), en présentant les enjeux, les objectifs et les solutions pour limiter l’artificialisation des sols tout en conciliant développement urbain et protection des écosystèmes. Une visite presse est organisée en amont de l’inauguration, le 25 septembre.
Chaque année, entre 20 000 et 30 000 hectares de terres agricoles et de milieux naturels sont consommés en raison de l’urbanisation. La France s’est ainsi engagée à atteindre le Zéro Artificialisation Nette des sols d’ici 2050, notamment via la loi Climat et Résilience. Cette initiative vise à protéger la biodiversité, lutter contre les conséquences du dérèglement climatique et préserver les terres agricoles, tout en répondant aux besoins de développement des territoires.
À ce titre, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires organise une exposition regroupant diverses ressources (photos, vidéos, maquettes) qui s’articule autour de trois grands axes :
Une présentation pédagogique des objectifs et des leviers de la réforme ZAN ;
– Des exemples concrets de « renouvellement urbain » : recyclage de friches, revitalisation urbaine, surélévation, etc. ;
– Des réflexions sur les villes de demain, conciliant les exigences de qualité environnementale, architecturale et d’usage.
L’exposition s’engage à garantir la représentativité des diverses typologies de territoires et représente une occasion de découvrir des solutions innovantes et concrètes pour relever les défis de l’artificialisation des sols.
Pour Rappel, la loi ZAN, Zéro Artificialisation Nette, renvoie a un arrêté du ministre de l’urbanisme et de l’habitat chargé de recenser les projets dont la consommation d’espace naturels, agricoles et forestiers est intégré dans le forfait national. Cette loi vise a faciliter la mise en œuvre des objectifs de lutte contre l’artificialisation des sols et a renforcer l’accompagnement des élus locaux. Un terrain artificialisé est une transformation d’un sol à caractère agricole, naturel ou forestier par des actions d’aménagement, pouvant entrainer son imperméabilisation total ou partiel. Ce changement d’usage des sols peut entrainer des conséquences naturelles énormes, préjudiciable à l’environnement et à la production agricole.
Le ZAN répond aux problématiques de sols qui sont la conséquence de l’extension urbaine et de la stratégie de construction en périphérie des grandes villes. La perte des sols naturels et agricoles se mesure en des milliers hectares chaque année dans certains pays comme la France. les opérations d’aménagements urbains et les infrastructures comme l’habitat, les commerces, les voies de transports, les équipements publics et les zones d’activités entrainent l’assèchement des terrain sur le territoire national.
Les impacts de ces travaux sont souvent visibles avec l’érosion de la biodiversité, la réduction ou la disparation de l’habitat naturel des espèces, animales et végétales, le réchauffement climatique avec la non absorption du CO2, l’augmentation des risques d’inondation et de ruissellement, la baisse des capacité agricoles et de la production alimentaire des territoires, la hausse des dépenses et des nuisances des réseaux, l’étalement urbain et l’amplification de la fracture territoriale qui sont autant de sources de la dégradation de la biodiversité et des écosystèmes.
Le plan Biodiversité paru le 4 juillet 2018 a servi de base de travail pour la mise en place du ZAN. Ce plan vise a limiter la consommation des espaces naturels et agricoles par le développement d’un urbanisme sobre et par la mise en œuvre da la politique « Eviter, Réduire et Compenser ». La sobriété foncière est le terme utilisé pour répondre à ce besoin de protection des sols.
Les conséquences liées à l’artificialisation des sols et d’autant plus préoccupante pour l’Etat que pour les collectivités territoriales, les aménageurs et constructeurs, les propriétaires et locataires.
La loi Climat et Résilience définit l’absence de toute artificialisation nette des sols en 2050 comme un objectif national. Le ZAN implique que chaque nouvelle surface imperméabilisée devra être compensé par la renaturation des sols artificialisés, sur un périmètre équivalent.
